Titre : |
Album Baudelaire |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Claude PICHOIS (1925-2004), Éditeur scientifique |
Editeur : |
Paris : Gallimard |
Année de publication : |
impr. 1974 |
Collection : |
Bibliothèque de la Pléiade |
Sous-collection : |
La Pléiade Album num. 13 |
Importance : |
315 p. |
Présentation : |
ill., couv. ill. |
Format : |
18 cm |
Note générale : |
Index |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
Baudelaire, Charles (1821-1867) -- Biographies Baudelaire, Charles (1821-1867) -- Ouvrages illustrés
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Mots-clés : |
Charles Baudelaire |
Index. décimale : |
92 Biographies |
Résumé : |
«La documentation n'est pas surabondante, si, comme ce fut notre intention, on ne la veut pas oiseuse, se ramifiant dans les marges. Aux yeux de ses contemporains, Baudelaire ne fut ni Victor Hugo, ni George Sand, ni même Gustave Flaubert.
Mais en ce qui concerne les propres images du poète, son iconographie offre par rapport aux autres un caractère particulier. De ses portraits : dessins, peintures, gravures, photographies, Baudelaire est, chaque fois qu'il le peut, le collaborateur, s'il n'en est pas l'auteur. De son portrait peint par Émile Deroy comme des photographies prises par Nadar, Carjat et Neyt, il faut imaginer qu'ils ont été concertés avec les artistes : cadrage, attitude, expression. Et lorsque Bracquemond ne parvient pas à donner du modèle un portrait satisfaisant, Baudelaire le guide ou le supplée par ses propres dessins. Depuis sa prime jeunesse, il a pour les arts plastiques un goût passionné, qu'a encouragé son père. Il a des connaissances techniques, obtenues en fréquentant les ateliers. Et la nature l'a doué d'un talent graphique, sans être aussi prodigue peut-être qu'elle le fut à l'égard de Victor Hugo, de Paul Valéry et de Jean Cocteau. Le crayon qui dessine la jambe de la Fanfarlo, la plume qui raille l'idéal d'Asselineau ou celui de Chenavard sont de première qualité, comme celle qui cherche dans les autoportraits l'adéquation de l'esprit et de son reflet charnel.
Dessin, gravure, peinture : on sait que Baudelaire refusait à la photographie le statut des beaux-arts. Cependant, sa diatribe du Salon de 1859, dictée par ses préférences de jeunesse comme par sa crainte et sa haine du progrès, réhabilite "l'industrie photographique" en un point : "Qu'elle sauve de l'oubli les ruines pendantes, les livres, les estampes et les manuscrits que le temps dévore, les choses précieuses dont la forme va disparaître et qui demandent une place dans les archives de notre mémoire, elle sera remerciée et applaudie." [...] Du moins ces archives de notre mémoire sont-elles riches d'une section des plus belles et des plus émouvantes : les photographies de Baudelaire lui-même. Dans la mesure – et sans aucun doute elle est grande – où il a dirigé l'objectif, elles ajoutent une dimension à son œuvre.»
(Extraits de l'Avertissement de Claude Pichois) |
Album Baudelaire [texte imprimé] / Claude PICHOIS (1925-2004), Éditeur scientifique . - Paris : Gallimard, impr. 1974 . - 315 p. : ill., couv. ill. ; 18 cm. - ( Bibliothèque de la Pléiade. La Pléiade Album; 13) . Index Langues : Français ( fre)
Catégories : |
Baudelaire, Charles (1821-1867) -- Biographies Baudelaire, Charles (1821-1867) -- Ouvrages illustrés
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Mots-clés : |
Charles Baudelaire |
Index. décimale : |
92 Biographies |
Résumé : |
«La documentation n'est pas surabondante, si, comme ce fut notre intention, on ne la veut pas oiseuse, se ramifiant dans les marges. Aux yeux de ses contemporains, Baudelaire ne fut ni Victor Hugo, ni George Sand, ni même Gustave Flaubert.
Mais en ce qui concerne les propres images du poète, son iconographie offre par rapport aux autres un caractère particulier. De ses portraits : dessins, peintures, gravures, photographies, Baudelaire est, chaque fois qu'il le peut, le collaborateur, s'il n'en est pas l'auteur. De son portrait peint par Émile Deroy comme des photographies prises par Nadar, Carjat et Neyt, il faut imaginer qu'ils ont été concertés avec les artistes : cadrage, attitude, expression. Et lorsque Bracquemond ne parvient pas à donner du modèle un portrait satisfaisant, Baudelaire le guide ou le supplée par ses propres dessins. Depuis sa prime jeunesse, il a pour les arts plastiques un goût passionné, qu'a encouragé son père. Il a des connaissances techniques, obtenues en fréquentant les ateliers. Et la nature l'a doué d'un talent graphique, sans être aussi prodigue peut-être qu'elle le fut à l'égard de Victor Hugo, de Paul Valéry et de Jean Cocteau. Le crayon qui dessine la jambe de la Fanfarlo, la plume qui raille l'idéal d'Asselineau ou celui de Chenavard sont de première qualité, comme celle qui cherche dans les autoportraits l'adéquation de l'esprit et de son reflet charnel.
Dessin, gravure, peinture : on sait que Baudelaire refusait à la photographie le statut des beaux-arts. Cependant, sa diatribe du Salon de 1859, dictée par ses préférences de jeunesse comme par sa crainte et sa haine du progrès, réhabilite "l'industrie photographique" en un point : "Qu'elle sauve de l'oubli les ruines pendantes, les livres, les estampes et les manuscrits que le temps dévore, les choses précieuses dont la forme va disparaître et qui demandent une place dans les archives de notre mémoire, elle sera remerciée et applaudie." [...] Du moins ces archives de notre mémoire sont-elles riches d'une section des plus belles et des plus émouvantes : les photographies de Baudelaire lui-même. Dans la mesure – et sans aucun doute elle est grande – où il a dirigé l'objectif, elles ajoutent une dimension à son œuvre.»
(Extraits de l'Avertissement de Claude Pichois) |
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