Titre : |
Analogies |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Michel (Belge) STAVAUX (1948-....), Auteur |
Mention d'édition : |
édition originale |
Editeur : |
Baisy-Thy : Editions d'Hez |
Année de publication : |
DL 2023 |
Importance : |
117 p. |
Présentation : |
couv. ill. |
Format : |
23 cm |
Prix : |
15 € |
Note générale : |
Dédicace de l'auteur. - Édition originale à tirage limité, numéroté LXXXVIII |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
Poésie
|
Mots-clés : |
Poésie poèmes |
Index. décimale : |
840(493)-1 Poésie belge de langue française |
Résumé : |
Une préface très lucide et très juste nous introduit dans le monde poétique de Michel Stavaux : un monde qui n’a pas changé depuis ses tout premiers poèmes, dont j’ai gardé un souvenir très net : la même pureté, la même limpidité, un ton d’emblée juste et qui emporte l’adhésion. Proche du don d’enfance, qui est aussi le don d’espérance, malgré tous les obstacles, et toutes les rugosités que peut offrir le chemin de la vie.
Ecoutons-le plutôt, nous évoquant son art : « Par l’association d’images mentales, de sons et de rythmes qu’il nous propose, le poème, pour être efficace, doit réussir à nous relier à notre imaginaire partagé, celui des mythes enchantés et de la rêverie ».
Et, plus loin, citant Georges Pompidou : « la nécessaire recherche dans le vocabulaire comme dans la syntaxe, l’obscurité voulue, mais jamais gratuite ni vaine. Plus loin encore, il cite Reverdy, à propos de l’image : Plus les deux réalités rapprochées seront lointaines et justes, plus l’image sera forte, plus elle aura de puissance émotive et de réalité poétique »
Et nous ne pouvons que souscrire à l’image qu’il nous propose de son art : c’est celle, c’est celui du forgeron.
Forgeron appliqué, forgeron inspiré aussi, quoi qu’il en dise. L’ancêtre du forgeron n’est-il pas Prométhée porte-feu ?
Et cela nous vaut ce recueil, aux multiples et belles images, d’une frappe toute classique, et qui sonne juste, à chaque frappe du marteau sur l’enclume : « Aux racines de l’homme-vigne / Dont les poèmes sont sarments / Le travail et la sève assignent / Un bois tout neuf selon le temps. (Blason de l’écriture)
Au centre du feu vit l’oiseau / Eclatant de milliers de vies / Il éclaire tous ses rivaux / Le jour ruiné la pâle vie (Etre bûcher)
Laisse un sillon entre les fleurs / De la verdeur d’un bref été/ Car du matin brisé par force/ La mémoire est un pays froid (Traces)
La lune rousse comme un rhum / Ainsi finit par apparaître / En un souffle d’accordéon / Que le soir joue à la fenêtre (Au café des Muses)
Puisque je suis ce poète aux yeux de charbon / Que la lumière enflamme //Mon pas est difficile à extraire de la glaise / De la roche qui me constitue / Homme »
On aura remarqué, j’espère, avec quelle facilité, en ces sarments/fragments, le poète joue et se joue des images, des sonorités, des sens divers et des rythmes variés. Quel meilleur maître choisir pour entrer en poésie, que celui-ci, n’hésitant pas à vous livrer se secrets ?
Oui, Prométhée porte-feu, Prométhée court toujours, portant l’étincelle cachée dans la moelle d’un brandon de sureau…
Joseph Bodson |
Analogies [texte imprimé] / Michel (Belge) STAVAUX (1948-....), Auteur . - édition originale . - Baisy-Thy : Editions d'Hez, DL 2023 . - 117 p. : couv. ill. ; 23 cm. 15 € Dédicace de l'auteur. - Édition originale à tirage limité, numéroté LXXXVIII Langues : Français ( fre)
Catégories : |
Poésie
|
Mots-clés : |
Poésie poèmes |
Index. décimale : |
840(493)-1 Poésie belge de langue française |
Résumé : |
Une préface très lucide et très juste nous introduit dans le monde poétique de Michel Stavaux : un monde qui n’a pas changé depuis ses tout premiers poèmes, dont j’ai gardé un souvenir très net : la même pureté, la même limpidité, un ton d’emblée juste et qui emporte l’adhésion. Proche du don d’enfance, qui est aussi le don d’espérance, malgré tous les obstacles, et toutes les rugosités que peut offrir le chemin de la vie.
Ecoutons-le plutôt, nous évoquant son art : « Par l’association d’images mentales, de sons et de rythmes qu’il nous propose, le poème, pour être efficace, doit réussir à nous relier à notre imaginaire partagé, celui des mythes enchantés et de la rêverie ».
Et, plus loin, citant Georges Pompidou : « la nécessaire recherche dans le vocabulaire comme dans la syntaxe, l’obscurité voulue, mais jamais gratuite ni vaine. Plus loin encore, il cite Reverdy, à propos de l’image : Plus les deux réalités rapprochées seront lointaines et justes, plus l’image sera forte, plus elle aura de puissance émotive et de réalité poétique »
Et nous ne pouvons que souscrire à l’image qu’il nous propose de son art : c’est celle, c’est celui du forgeron.
Forgeron appliqué, forgeron inspiré aussi, quoi qu’il en dise. L’ancêtre du forgeron n’est-il pas Prométhée porte-feu ?
Et cela nous vaut ce recueil, aux multiples et belles images, d’une frappe toute classique, et qui sonne juste, à chaque frappe du marteau sur l’enclume : « Aux racines de l’homme-vigne / Dont les poèmes sont sarments / Le travail et la sève assignent / Un bois tout neuf selon le temps. (Blason de l’écriture)
Au centre du feu vit l’oiseau / Eclatant de milliers de vies / Il éclaire tous ses rivaux / Le jour ruiné la pâle vie (Etre bûcher)
Laisse un sillon entre les fleurs / De la verdeur d’un bref été/ Car du matin brisé par force/ La mémoire est un pays froid (Traces)
La lune rousse comme un rhum / Ainsi finit par apparaître / En un souffle d’accordéon / Que le soir joue à la fenêtre (Au café des Muses)
Puisque je suis ce poète aux yeux de charbon / Que la lumière enflamme //Mon pas est difficile à extraire de la glaise / De la roche qui me constitue / Homme »
On aura remarqué, j’espère, avec quelle facilité, en ces sarments/fragments, le poète joue et se joue des images, des sonorités, des sens divers et des rythmes variés. Quel meilleur maître choisir pour entrer en poésie, que celui-ci, n’hésitant pas à vous livrer se secrets ?
Oui, Prométhée porte-feu, Prométhée court toujours, portant l’étincelle cachée dans la moelle d’un brandon de sureau…
Joseph Bodson |
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