« Dès le milieu du XIVe siècle, en Toscane, le dessin a été considéré comme « le fondement de l’art ». Cennini, dans son « Livre d’art », écrit vers la fin de ce siècle, donne aux jeunes peintres le conseil suivant : « …Commence par dessiner. Il faut que tu sois capable de commencer par dessiner de la façon la plus véridique… » Et Ghiberti, environ cinquante ans plus tard, écrivait que « le sculpteur est d’autant plus parfait que le dessinateur et le peintre sont plus parfaits ». (L.Ghiberti, « Commentaires », autour de 1450).
Toutefois, ce principe ne fut jamais aussi présent à l’esprit des artistes qu’au XVIe siècle, et surtout à Florence. Il fut encore consolidé par les admonestations des théoriciens après 1550, mais la règle du dessin régnait déjà à la fin du XVe siècle et durant les premières décennies du XVIe, période qui nous intéresse tout particulièrement ici : l’abondance et la qualité des dessins produits par les artistes, et surtout par les peintres, au cours de ces années, indiquent bien la confiance que ceux-ci mettaient dans la pratique de cet art, auquel ils consacraient souvent autant de temps et de peine qu’à la peinture elle-même.(…) » - Extrait du premier chapitre intitulé « L’étude critique »

« Dès le milieu du XIVe siècle, en Toscane, le dessin a été considéré comme « le fondement de l’art ». Cennini, dans son « Livre d’art », écrit vers la fin de ce siècle, donne aux jeunes peintres le conseil suivant : « …Commence par dessiner. Il faut que tu sois capable de commencer par dessiner de la façon la plus véridique… » Et Ghiberti, environ cinquante ans plus tard, écrivait que « le sculpteur est d’autant plus parfait que le dessinateur et le peintre sont plus parfaits ». (L.Ghiberti, « Commentaires », autour de 1450).
Toutefois, ce principe ne fut jamais aussi présent à l’esprit des artistes qu’au XVIe siècle, et surtout à Florence. Il fut encore consolidé par les admonestations des théoriciens après 1550, mais la règle du dessin régnait déjà à la fin du XVe siècle et durant les premières décennies du XVIe, période qui nous intéresse tout particulièrement ici : l’abondance et la qualité des dessins produits par les artistes, et surtout par les peintres, au cours de ces années, indiquent bien la confiance que ceux-ci mettaient dans la pratique de cet art, auquel ils consacraient souvent autant de temps et de peine qu’à la peinture elle-même.(…) » - Extrait du premier chapitre intitulé « L’étude critique »