Titre : |
De l'inconvénient d'être né |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Emile Michel CIORAN (1911-1995), Auteur |
Editeur : |
Paris : Gallimard |
Année de publication : |
2009 |
Collection : |
Folio . Essais |
Importance : |
243 p. |
Présentation : |
couv. ill. en coul. |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-07-032448-4 |
Prix : |
5.85 € |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
Philosophie -- 20e siècle
|
Mots-clés : |
Philosophie Naissance |
Index. décimale : |
1 Philosophie. Psychologie |
Résumé : |
Aucune volupté ne surpasse celle qu'on éprouve à l'idée qu'on aurait pu se maintenir dans un état de pure possibilité. Liberté, bonheur, espace -ces termes définissent la condition antérieure à la malchance de naître. La mort est un fléau quelconque; le vrai fléau n'est pas devant mais derrière. Nous avons tout perdu en naissant. Mieux encore que dans le malaise et l'accablement, c'est dans des instants d'une insoutenable plénitude que nous comprenons la catastrophe de la naissance. Nos pensées se reportent alors vers ce monde où rien ne daignait s'actualiser, affecter une forme, choir dans un nom et où, toute détermination abolie, il était aisé d'accéder à une extase anonyme.
Nous retrouvons cette expérience extatique lorsque, à la faveur de quelque état extrême, nous liquidons notre identité et brisons nos limites. D'un coup, le temps qui nous précède, le temps d'avant le temps, nous appartient en propre et nous rejoignons, non pas notre figure, qui n'est rien, mais cette virtualité bienheureuse où nous résistions à l'infâme tentation de nous incarner. |
De l'inconvénient d'être né [texte imprimé] / Emile Michel CIORAN (1911-1995), Auteur . - Paris : Gallimard, 2009 . - 243 p. : couv. ill. en coul.. - ( Folio . Essais) . ISBN : 978-2-07-032448-4 : 5.85 € Langues : Français ( fre)
Catégories : |
Philosophie -- 20e siècle
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Mots-clés : |
Philosophie Naissance |
Index. décimale : |
1 Philosophie. Psychologie |
Résumé : |
Aucune volupté ne surpasse celle qu'on éprouve à l'idée qu'on aurait pu se maintenir dans un état de pure possibilité. Liberté, bonheur, espace -ces termes définissent la condition antérieure à la malchance de naître. La mort est un fléau quelconque; le vrai fléau n'est pas devant mais derrière. Nous avons tout perdu en naissant. Mieux encore que dans le malaise et l'accablement, c'est dans des instants d'une insoutenable plénitude que nous comprenons la catastrophe de la naissance. Nos pensées se reportent alors vers ce monde où rien ne daignait s'actualiser, affecter une forme, choir dans un nom et où, toute détermination abolie, il était aisé d'accéder à une extase anonyme.
Nous retrouvons cette expérience extatique lorsque, à la faveur de quelque état extrême, nous liquidons notre identité et brisons nos limites. D'un coup, le temps qui nous précède, le temps d'avant le temps, nous appartient en propre et nous rejoignons, non pas notre figure, qui n'est rien, mais cette virtualité bienheureuse où nous résistions à l'infâme tentation de nous incarner. |
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