"Dans les faubourgs sud-est de Vienne s'élève, semblable à un château fort pour Kriegspiel géant, la masse du Heeresgeschichtliches Museum, le musée de l'Armée autrichien. Le visiteur y découvre dès ses premiers pas, incongrue, anachronique, une énorme torpédo aux cuivres étincelants. D'abord incrédule, il constate, stupéfait et troublé, qu'il a devant lui l'automobile dans laquelle s'écroulèrent l'archiduc héritier d'Autriche François-Ferdinand et son épouse, assassinés par l'étudiant Gavrilo Princip, le 28 juin 1914, à Sarajevo.
Deux victimes qui allaient entraîner dans la mort plus de treize millions d'êtres humains.
Les coups de pistolet d'un meurtrier de dix-neuf ans allaient, comme le coup de baguette d'un sinistre magicien, frapper de folie l'Europe et toute une partie du monde et provoquer la guerre la plus féroce, la plus meurtrière, la plus inutile que la terre ait jamais connue.
En entreprenant l'illustration et la rédaction du premier des deux volumes consacrés aux uniformes de la Première Guerre mondiale, nous n'avons pas voulu ressusciter les horreurs de la guerre. Notre propos est de restituer avec le plus d'exactitude possible l'aspect particulier de tous les combattants qui s'affrontèrent pendant quatre ans de lutte sans merci, fidèles à leur patrie et persuadés, quels qu'ils soient, de la justice de leur cause.
Le détail des opérations militaires n'avait ici aucune raison d'être : bien d'autres ouvrages infiniment plus importants en ont parlé abondamment.
Nous nous sommes davantage attachés à dépeindre le soldat, l'humble figurant aux tribulations souvent tragiques, sa condition presque misérable mais aussi sa remarquable envie de survivre au pire des cataclysmes.(...)" - Extrait de l'avant-propos

"Dans les faubourgs sud-est de Vienne s'élève, semblable à un château fort pour Kriegspiel géant, la masse du Heeresgeschichtliches Museum, le musée de l'Armée autrichien. Le visiteur y découvre dès ses premiers pas, incongrue, anachronique, une énorme torpédo aux cuivres étincelants. D'abord incrédule, il constate, stupéfait et troublé, qu'il a devant lui l'automobile dans laquelle s'écroulèrent l'archiduc héritier d'Autriche François-Ferdinand et son épouse, assassinés par l'étudiant Gavrilo Princip, le 28 juin 1914, à Sarajevo.
Deux victimes qui allaient entraîner dans la mort plus de treize millions d'êtres humains.
Les coups de pistolet d'un meurtrier de dix-neuf ans allaient, comme le coup de baguette d'un sinistre magicien, frapper de folie l'Europe et toute une partie du monde et provoquer la guerre la plus féroce, la plus meurtrière, la plus inutile que la terre ait jamais connue.
En entreprenant l'illustration et la rédaction du premier des deux volumes consacrés aux uniformes de la Première Guerre mondiale, nous n'avons pas voulu ressusciter les horreurs de la guerre. Notre propos est de restituer avec le plus d'exactitude possible l'aspect particulier de tous les combattants qui s'affrontèrent pendant quatre ans de lutte sans merci, fidèles à leur patrie et persuadés, quels qu'ils soient, de la justice de leur cause.
Le détail des opérations militaires n'avait ici aucune raison d'être : bien d'autres ouvrages infiniment plus importants en ont parlé abondamment.
Nous nous sommes davantage attachés à dépeindre le soldat, l'humble figurant aux tribulations souvent tragiques, sa condition presque misérable mais aussi sa remarquable envie de survivre au pire des cataclysmes.(...)" - Extrait de l'avant-propos