Les Fables de La Fontaine sont un monument de la littérature française qui a toujours fasciné les illustrateurs.
En 1906, Benjamin Rabier se lança dans ce défi et accomplit son premier travail d'envergure, préfigurant ses grands cycles d'illustrations que furent ses éditions du « Buffon des animaux », du « Roman de Renart » ou des « Fables de Florian ».
Venant après Oudry, Grandville et Doré, empruntant à Boutet de Monvel son idée de la séquence mais sur un mode moins statique, Benjamin Rabier révèle avec brio, combien le monde de La Fontaine l'inspire.
En introduisant des cadrages serrés et en rapprochant des plans éloignés, et les angles de vue les plus divers, il transforme les fables en une bande dessinée qui contribue à rendre ce travail si actuel.
Moderne pour l'époque son travail est aussi un hommage lointain aux grands artistes de l'enluminure. Le texte enchâssé dans les illustrations va renouveler l'approche et la mise en pages des fables de La Fontaine.
Pour donner plus de force à ses images Rabier ne reconstitue pas un décor de l'époque de La Fontaine, au contraire il en montre l'actualité en créant des scènes dans l'univers campagnard qui lui était contemporain.
Contrairement aux illustrateurs qui l'avaient précédé les personnages que représentent les animaux ne sont pas des aristocrates du grand siècle, mais des gens du commun et de son temps, qui était ce public de nouveaux lecteurs formés par l'école de Jules Ferry.
Les couleurs qui ont été revues avec un soin particulier trouvent ici un nouvel éclat et une tonalité inédite, faisant de cette édition un chef d'oeuvre qui n'a pas pris une ride.

Les Fables de La Fontaine sont un monument de la littérature française qui a toujours fasciné les illustrateurs.
En 1906, Benjamin Rabier se lança dans ce défi et accomplit son premier travail d'envergure, préfigurant ses grands cycles d'illustrations que furent ses éditions du « Buffon des animaux », du « Roman de Renart » ou des « Fables de Florian ».
Venant après Oudry, Grandville et Doré, empruntant à Boutet de Monvel son idée de la séquence mais sur un mode moins statique, Benjamin Rabier révèle avec brio, combien le monde de La Fontaine l'inspire.
En introduisant des cadrages serrés et en rapprochant des plans éloignés, et les angles de vue les plus divers, il transforme les fables en une bande dessinée qui contribue à rendre ce travail si actuel.
Moderne pour l'époque son travail est aussi un hommage lointain aux grands artistes de l'enluminure. Le texte enchâssé dans les illustrations va renouveler l'approche et la mise en pages des fables de La Fontaine.
Pour donner plus de force à ses images Rabier ne reconstitue pas un décor de l'époque de La Fontaine, au contraire il en montre l'actualité en créant des scènes dans l'univers campagnard qui lui était contemporain.
Contrairement aux illustrateurs qui l'avaient précédé les personnages que représentent les animaux ne sont pas des aristocrates du grand siècle, mais des gens du commun et de son temps, qui était ce public de nouveaux lecteurs formés par l'école de Jules Ferry.
Les couleurs qui ont été revues avec un soin particulier trouvent ici un nouvel éclat et une tonalité inédite, faisant de cette édition un chef d'oeuvre qui n'a pas pris une ride.