Titre : |
Kisling |
Type de document : |
texte imprimé |
Editeur : |
Bez-et-esparon : Etudes & Communication |
Année de publication : |
2008 |
Importance : |
229 p. |
Présentation : |
ill. en coul., couv. ill. en coul. |
Format : |
29 cm |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-911722-54-7 |
Prix : |
42 € |
Note générale : |
Exposition du 14/06/2008 au 2/11/2008 au Musée de Lodève |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
Kisling, Moïse (1891-1953) -- Catalogues d'exposition
|
Mots-clés : |
kisling art polonais peinture XXe siècle |
Index. décimale : |
75.037 Transition entre l'expressionnisme et l'art abstrait |
Résumé : |
Extrait de l'introduction de Maïthé Vallès-Bled, Conservateur en chef du Musée de Lodève :
Méconnu aujourd'hui après avoir été de son vivant un des artistes les plus célèbres de l'Ecole de Paris, Kisling mérite à bien des égards de voir son oeuvre reconsidéré en ce qu'il eut de particulier. Dans sa préoccupation incessante de retour à la grande tradition de la peinture, on doit lui reconnaître d'avoir inventé une esthétique singulière qui, après avoir intégré les apports de la modernité, mêla l'observation des primitifs flamands et italiens, celle du classicisme d'Ingres - notamment de ses portraits les plus primitifs - à la naïveté du Douanier Rousseau, et joignit à l'épurement de la forme une palette riche dont l'éclat est soutenu par une maîtrise technique qui doit être soulignée.
Lorsque Kisling arrive à Paris en 1910, ses premières oeuvres sont imprégnées de l'influence française. Il a reçu, à l'Académie des Beaux-Arts de Cracovie, l'enseignement du peintre polonais Joseph Pankiewicz, qui était lui-même un admirateur de Cézanne, de Renoir, des Nabis, et passait à Paris la plupart de ses moments de liberté. Il est alors âgé de dix-neuf ans et possède une maîtrise qui ne lui fait pas éprouver le besoin de poursuivre un apprentissage à l'Ecole des Beaux-Arts ou dans une académie de peinture.
L'influence de Cézanne est sensible dans ses premières réalisations parisiennes, qui structurent l'espace en n'en retenant que les lignes essentielles et restituent les formes dans la sobriété de leurs volumes. Il emprunte aux Nabis l'élimination radicale de la perspective qui «écrase» les objets sur la surface plane du tableau.
À Paris, Kisling se lie rapidement avec les artistes du Bateau-Lavoir, rencontre Modigliani avec lequel se noue une solide amitié, et est très tôt remarqué par Adolphe Basler qui devient son marchand. De 1912 à 1913, il effectue un long séjour à Céret où il retrouve Juan Gris, Picasso et Max Jacob. Ses paysages du Roussillon sont caractéristiques d'une interprétation très cézannienne de l'espace, qui synthétise les volumes en les réduisant à leur forme géométrique. Mais, contrairement à ses amis cubistes, il refuse de rompre avec le réel. Il mène cependant quelques expérimentations discrètes de déstructuration de l'espace et d'éclatement de la forme, que l'on peut observer dans un nombre limité de natures mortes et de portraits. Les oeuvres de cette période conservent en revanche une austérité chromatique caractéristique des cubistes, dont il va se libérer très rapidement. Car, malgré quelques dislocations de l'espace encore sensibles dans les paysages réalisés lors d'un voyage en Espagne en 1915, Kisling se refuse de choisir entre la ligne et la couleur et s'éloigne définitivement des théories cubistes dans la deuxième moitié des années dix. |
Kisling [texte imprimé] . - Bez-et-esparon : Etudes & Communication, 2008 . - 229 p. : ill. en coul., couv. ill. en coul. ; 29 cm. ISBN : 978-2-911722-54-7 : 42 € Exposition du 14/06/2008 au 2/11/2008 au Musée de Lodève Langues : Français ( fre)
Catégories : |
Kisling, Moïse (1891-1953) -- Catalogues d'exposition
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Mots-clés : |
kisling art polonais peinture XXe siècle |
Index. décimale : |
75.037 Transition entre l'expressionnisme et l'art abstrait |
Résumé : |
Extrait de l'introduction de Maïthé Vallès-Bled, Conservateur en chef du Musée de Lodève :
Méconnu aujourd'hui après avoir été de son vivant un des artistes les plus célèbres de l'Ecole de Paris, Kisling mérite à bien des égards de voir son oeuvre reconsidéré en ce qu'il eut de particulier. Dans sa préoccupation incessante de retour à la grande tradition de la peinture, on doit lui reconnaître d'avoir inventé une esthétique singulière qui, après avoir intégré les apports de la modernité, mêla l'observation des primitifs flamands et italiens, celle du classicisme d'Ingres - notamment de ses portraits les plus primitifs - à la naïveté du Douanier Rousseau, et joignit à l'épurement de la forme une palette riche dont l'éclat est soutenu par une maîtrise technique qui doit être soulignée.
Lorsque Kisling arrive à Paris en 1910, ses premières oeuvres sont imprégnées de l'influence française. Il a reçu, à l'Académie des Beaux-Arts de Cracovie, l'enseignement du peintre polonais Joseph Pankiewicz, qui était lui-même un admirateur de Cézanne, de Renoir, des Nabis, et passait à Paris la plupart de ses moments de liberté. Il est alors âgé de dix-neuf ans et possède une maîtrise qui ne lui fait pas éprouver le besoin de poursuivre un apprentissage à l'Ecole des Beaux-Arts ou dans une académie de peinture.
L'influence de Cézanne est sensible dans ses premières réalisations parisiennes, qui structurent l'espace en n'en retenant que les lignes essentielles et restituent les formes dans la sobriété de leurs volumes. Il emprunte aux Nabis l'élimination radicale de la perspective qui «écrase» les objets sur la surface plane du tableau.
À Paris, Kisling se lie rapidement avec les artistes du Bateau-Lavoir, rencontre Modigliani avec lequel se noue une solide amitié, et est très tôt remarqué par Adolphe Basler qui devient son marchand. De 1912 à 1913, il effectue un long séjour à Céret où il retrouve Juan Gris, Picasso et Max Jacob. Ses paysages du Roussillon sont caractéristiques d'une interprétation très cézannienne de l'espace, qui synthétise les volumes en les réduisant à leur forme géométrique. Mais, contrairement à ses amis cubistes, il refuse de rompre avec le réel. Il mène cependant quelques expérimentations discrètes de déstructuration de l'espace et d'éclatement de la forme, que l'on peut observer dans un nombre limité de natures mortes et de portraits. Les oeuvres de cette période conservent en revanche une austérité chromatique caractéristique des cubistes, dont il va se libérer très rapidement. Car, malgré quelques dislocations de l'espace encore sensibles dans les paysages réalisés lors d'un voyage en Espagne en 1915, Kisling se refuse de choisir entre la ligne et la couleur et s'éloigne définitivement des théories cubistes dans la deuxième moitié des années dix. |
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