Titre : |
Histoire du rire et de la dérision |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Georges MINOIS (1946-....), Auteur |
Editeur : |
Paris : Fayard |
Année de publication : |
DL 2000 |
Importance : |
637 p. |
Présentation : |
couv. ill. en coul. |
Format : |
24 cm |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-213-60696-5 |
Prix : |
30,80 € |
Note générale : |
Index |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
Rire -- Histoire
|
Mots-clés : |
RIRE HISTOIRE DERISION HUMOUR PARODIE COMIQUE |
Index. décimale : |
159.942.3 Expressions des sentiments, des émotions. Rire, pleurs. CR 159.94 |
Résumé : |
Le rire est une vertu que Dieu a donné aux hommes pour les consoler d'être intelligents, disait Marcel Pagnol. Une vertu qui a plus de deux mille ans, comme en témoignent les recueils d'histoires drôles dont Grecs et Romains étaient déjà friands. Mais peut-on rire de tout ? Oui, affirme Démocrite, dont le rire désabusé a des accents étonnement modernes. Oui, dit aussi Cicéron qui répertorie mille façons de faire rire. Non, proclament en revanche les Pères de l'Eglise, car le rire est un phénomène diabolique, une insulte à la création divine, une manifestation d'orgueil. Leurs arguments ne sont cependant guère entendus au Moyen-Age : les rois s'entourent de fous, les hommes jouent à se moquer les uns des autres lors des charivaris, et l'humour, qui n'est encore que parodie, se glisse même dans les sermons des prédicateurs. Avec Rabelais apparaît une autre façon de rire, un rire ambigu qui ébranle toutes les certitudes et se prolonge au-delà de la Renaissance, un rire tour à tour picaresque, grotesque, burlesque. La monarchie absolue veut faire rentrer les rieurs dans le rang. Mais peut-on domestiquer le rire ? Déguisé en humour acide, il ronge peu à peu les fondements du pouvoir et de la société. C'est tout naturellement qu'au XIXè siècle il trouve son terrain de prédilection dans la satire politique, tandis que les philosophes dissèquent ses vertus, parfois pour les déplorer et que Baudelaire recherche le "comique absolu". L'ironie devient un mode de relation de l'homme au monde. Elle protège contre l'angoisse et l'exprime en même temps. "Je ris avec le vieux machiniste Destin", écrit Victor Hugo qui fixe en des formules immortelles l'ambiguïté du rire. Avec les Zutistes, Fumistes et autres j'menfoutistes, le XIXè siècle s'achève sur une apothéose du rire insensé. Le monde va désormais tout tourner en dérision, ses dieux comme ses démons. |
Histoire du rire et de la dérision [texte imprimé] / Georges MINOIS (1946-....), Auteur . - Paris : Fayard, DL 2000 . - 637 p. : couv. ill. en coul. ; 24 cm. ISBN : 978-2-213-60696-5 : 30,80 € Index Langues : Français ( fre)
Catégories : |
Rire -- Histoire
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Mots-clés : |
RIRE HISTOIRE DERISION HUMOUR PARODIE COMIQUE |
Index. décimale : |
159.942.3 Expressions des sentiments, des émotions. Rire, pleurs. CR 159.94 |
Résumé : |
Le rire est une vertu que Dieu a donné aux hommes pour les consoler d'être intelligents, disait Marcel Pagnol. Une vertu qui a plus de deux mille ans, comme en témoignent les recueils d'histoires drôles dont Grecs et Romains étaient déjà friands. Mais peut-on rire de tout ? Oui, affirme Démocrite, dont le rire désabusé a des accents étonnement modernes. Oui, dit aussi Cicéron qui répertorie mille façons de faire rire. Non, proclament en revanche les Pères de l'Eglise, car le rire est un phénomène diabolique, une insulte à la création divine, une manifestation d'orgueil. Leurs arguments ne sont cependant guère entendus au Moyen-Age : les rois s'entourent de fous, les hommes jouent à se moquer les uns des autres lors des charivaris, et l'humour, qui n'est encore que parodie, se glisse même dans les sermons des prédicateurs. Avec Rabelais apparaît une autre façon de rire, un rire ambigu qui ébranle toutes les certitudes et se prolonge au-delà de la Renaissance, un rire tour à tour picaresque, grotesque, burlesque. La monarchie absolue veut faire rentrer les rieurs dans le rang. Mais peut-on domestiquer le rire ? Déguisé en humour acide, il ronge peu à peu les fondements du pouvoir et de la société. C'est tout naturellement qu'au XIXè siècle il trouve son terrain de prédilection dans la satire politique, tandis que les philosophes dissèquent ses vertus, parfois pour les déplorer et que Baudelaire recherche le "comique absolu". L'ironie devient un mode de relation de l'homme au monde. Elle protège contre l'angoisse et l'exprime en même temps. "Je ris avec le vieux machiniste Destin", écrit Victor Hugo qui fixe en des formules immortelles l'ambiguïté du rire. Avec les Zutistes, Fumistes et autres j'menfoutistes, le XIXè siècle s'achève sur une apothéose du rire insensé. Le monde va désormais tout tourner en dérision, ses dieux comme ses démons. |
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